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Messages

L'accès aérien en région: le nécessaire étapisme

Ainsi le gouvernement du Québec et de multiples partenaires se penchent sur l’accessibilité aérienne au Québec avec le slogan « Découvrons notre Québec ». Plus de 173 M$ y seront consacrés. Un groupe de travail sera formé pour mener à bien cette démarche. Espérons que ce ne sera pas que des gens de Québec ou de Montréal. Et il faut savoir faire la différence entre un  Beech , un  Twin  et un  Dash 8 série 300 ; entre un touriste international qui paie son siège et un travailleur québécois dont le siège est payé par son employeur! Permettez-moi quelques conseils, ayant été l’un des rares, à titre de voyagiste, à avoir l’expérience du nolisement aérien régulier en tourisme sur l’intra-Québec (SÉPAQ et certains pourvoyeurs l’ont également); aussi à titre de conseiller touristique dans les régions du Québec depuis des années avec des solutions à l’accessibilité aérienne et enfin, à titre d’usager régulier de l’aérien en régions québécoises éloignées. Comme mon anci...

Éloge à la beauté...

Au-delà de notre emploi quotidien en tourisme, nous devons sentir une responsabilité d’influencer dans son entreprise, sa ville, sa région, les décideurs et nos concitoyens vers des actions qui embellissent le Québec autant en région qu’en ville.   C’est comme les aqueducs et les égouts pour un maire, ce n’est souvent pas une priorité car c’est de l’infrastructure coûteuse qui n’est pas visible mais pourtant nécessaire dans nos vies. Bien, les paysages, c’est une priorité pour personne, mais c’est essentiel à l’expérience touristique et au mieux-être citoyen. Une remarque récurrente des visiteurs à Québec, c’est de dire à quel point c’est propre et que la verdure est vraiment verte. Dans l’appréciation d’une destination, la beauté des paysages (naturels ou bâtis) revient constamment en tête de liste comme motivation de voyages. Au Québec, il y a la  laideur  qu’on ne voit plus :        des routes rafistolées     la grande pol...

On doit mieux vendre le Québec aux Québécois

Avouez que le Québec est moins à la mode que Barcelone, la Patagonie ou la Croatie . Notre balance commerciale touristique est largement négative. Le total de l’argent qu’on sort du Québec en voyages est beaucoup plus élevé que l’argent provenant des visiteurs de l’extérieur en séjours au Québec.   L’Alliance s’attaque présentement à attirer plus de touristes de l’extérieur, mais on aurait tellement intérêt également à  mieux se vendre à nous-mêmes . Historiquement, chacune des 21 régions touristiques vend individuellement aux Québécois. Fort est de constater qu’avec les dizaines de millions investis dans Salut Bonjour!, AdWords ou sur Facebook ne parviennent pas à vraiment changer la perception des Québécois envers de courts séjours ou surtout, des vacances ici. On compare un 6 nuits en formule club à l’auberge du Lac Taureau avec une semaine au Super Extra Princess 6 étoiles + de Varadero. On se plaint de la météo et du risque de prendre des vacances ici, même l’...

Voyager au Québec: être riche ou patient !

Il faut être patient ou riche pour voyager au Québec sans automobile. Dans  son analyse comparative   du coût du billet d’avion, l’Union des municipalités du Québec nous apprenait jeudi dernier que le tarif pour le service de transport aérien régional est  55 % plus élevé au Québec qu’ailleurs au Canada . Pour les auteurs du rapport, la solution repose dans le fait de  stimuler la concurrence, de réduire le niveau de taxation et de réduire la pression financière qui pèse sur les gestionnaires d’installations aéroportuaires . Ce constat navrant s’inscrit en plus dans le contexte du cancre canadien: en 2015, une étude sur les coûts du transport aérien dans le monde plaçait le Canada  130e sur 138 pays . Une autre étude menée par Kiwi.com évalue le coût moyen des vols domestiques à 39$/km comparativement à 10$/km pour les États-Unis ( source  ici ). En cette fin du mois de mai, la dernière nouvelle de notre principal transporteur interurbain par aut...

Histoires racontées...

  L ’histoire racontée, le «storytelling» comme outil de mise en marché. Toutes les pubs efficaces que vous voyez à la télé ou sur Internet racontent une histoire.   Vous êtes un attrait touristique, un hôtel, un événement, une boutique, une ville ou une région.  J’espère que dans votre mise en marché, vous ne vendez pas un billet, une chambre ou la variété de vos produits, car si c’est le cas, vous perdez votre temps! Les consommateurs, dont les touristes, ne veulent pas se faire vendre un bien ou un service, ils veulent vivre des émotions à travers d’autres personnes. Et vous n’avez besoin que d’un peu d’imagination et de votre téléphone intelligent pour raconter une histoire qui fait réagir, fait vendre par le bouche à oreille, le marketing viral. Et c’est un bonus, si vous avez de vrais «personnages», des hommes et des femmes «typés» (on dit «character» en anglais) pour raconter une histoire avec pour fond de scène ce que vous avez à vendre. J’en connais dans le...

Langue de bois

La  langue de bois  est une expression qui décrit un  discours parlé ou écrit  convenu, figé, incantatoire, délivrant un message coupé de la réalité, n'apportant aucune information nouvelle...   En assistant, le 16 mars dernier, à un 5 à 7 de la  Fondation Mérici Collégial Privé  présidé par  Pierre Labrie à Québec, j’ai eu la chance d’écouter M. Colin Hunter, le président-fondateur de Sunwing (et  crooner  de talent) l’un des grands groupes (3 MM$ ventes en 2016) canadiens du voyage.  Quel vent de fraîcheur d’entendre quelqu’un   parler sans filtre, sans compromis  :  « ...les touristes québécois sont les champions canadiens des ventes à  rabais et des hôtels à peu d’étoiles, quoique ça migre actuellement vers le haut », « ...les syndicats grugent les entreprises de l’intérieur », « ...pour réussir en affaires il ne faut pas de partenaires, car ils siphonnent annuellement les profi...

Pensées du Jour: d’Olympe à Arrival

La meilleure décision du maire Labeaume fut de ne pas s’embarquer dans  l’aventure olympique à Québec . Ne soyons pas les dindons de la farce comme payeurs de taxes: la grande majorité des Olympiques n’ont pas été bénéfiques au secteur touristique, selon de multiples études d’impacts. Certes, ce serait bon pour notre égo et le CIO, mais trop faible ROI pour une destination. Vivement les autres événements sportifs internationaux!   L’avantage d’avoir un gouvernement libéral et une ministre du tourisme stables, c’est qu’il n’y a  pas de tournées en régions d’un nouveau ministre  pour prendre comme d’habitude le «pouls de l’industrie touristique»... à force de se le faire prendre, on se croyait malade. Qu’attend-on pour solliciter les  15 millions d’Américains de souche francophone & québécoise  afin d’effectuer un pèlerinage «sacré» vers leurs origines au Québec, tel qu’Hillary Clinton, Angelina Jolie (petite-fille de Rolland Bertrand) et Madonna?...

Trop c'est trop !

Barcelone, Islande, Vieux-Québec, même défi. Ça fait drôle de parler d’avoir  trop de touristes , alors que le Québec a tellement de disponibilité et de potentiel de croissance. Mais il faut dès maintenant songer comment faire pour  trouver un équilibre  si on ne veut pas être confronté un jour à ce que vivent aujourd’hui l’ Islande  et  Barcelone . Le  tourisme de masse  est contraire à la recherche de l’authenticité et du contact personnalisé en symbiose avec la culture locale; ce que veulent pourtant de plus en plus de visiteurs.    Les astres sont tous alignés  (taux de change, Trump, 375e, Europe insécure, Mexicains sans visa, Trudeau populaire à l’étranger, etc.) pour connaître une  année record en 2017  autant sur les marchés internationaux que québécois.  Serons-nous aptes à livrer la marchandise?  Maintenir une  qualité  d’expérience forte pour chacun des visiteurs si on veut surfer sur cet ...

Le changement dans notre ADN touristique

Assis à côté de moi sur un vol Honolulu/Vancouver se trouve l’un des rares astrophysiciens québécois. Je venais justement de lire, quelques jours auparavant, un article qui traitait de l’inversion des pôles terrestres il y a près d’un million d’années. Quel ne fut pas mon étonnement lorsqu’il m’affirma que  ce n’est qu’une question de temps avant que ce phénomène exceptionnel ne se reproduise … On était alors en juin 1997.  En 2017,  nous vivons une époque déstabilisante à tous les niveaux . Si vous ne sentez pas cela, je vous envie. Vous êtes soit superzen, adepte précurseur de l’herbe à Justin ou hermite dans le fin fond de l’Abitibi ou de la Gaspésie… Avec la chute du communisme et du monde «à deux empires» symbolisé par le mur de Berlin en 1989, on croyait que le capitalisme mondialisé «libre marché à tout crin» allait régir définitivement l’ordre mondial. On sait aujourd’hui que ce modèle ne tient plus la route avec les écarts de revenus indécents. « L’après décl...