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Messages

Affichage des messages portant l'étiquette Tourisme durable

Refusons un retour à la normale car nous sommes les prochains ours blancs

En août 2012 à la Baie-James, j’avais organisé avec   l’association crie COTA  une expédition en zodiac (personne à bord n’y avait été auparavant!) jusqu’à South Twin Island. Dès notre arrivée, j’avais pris ce cliché du premier ours blanc observé .   Nous avons vu 7 ours en 90 minutes dont le curieux que voici qui après s’être levé debout sur l’île pour mieux sentir, a nagé rapidement vers notre navire, bien fragilisé ayant le moteur arrêté…. En 2012, je n’aurai s jamais cru que j’écrirais en 2020, le texte suivant : L’ours blancs s’inscrit dorénavant parmi ces milliers d’espèces animales et végétales qui disparaissent rapidement de notre planète. Le tout causé directement par les changements climatiques   - tout comme COVID-19 d’ailleurs - selon une   étude publiée cette semaine. En 2100, fort probablement, ces animaux uniques, capables de nager des semaines sans toucher terre en se guidant par les étoiles et de sentir à 30km de distance, auront d...

Vols d'espoir: le réveil de régions grâce à Air Canada

Lundi dernier, 12 heures avant qu’Air Canada annonce la fin de certaines liaisons aériennes au Québec, j’écrivais sur ce blogue que cette compagnie a toujours démontré «  …un total désintérêt du tourisme au Québec sauf de vendre plus de billets les plus chers possibles…  »   Il est loin le temps où je nolisais des Dash-8 d’Air Alliance (aujourd’hui le «  Jazz » d’Air Canada) tous les dimanches pour amener des groupes de Québécois à la Baie-James.   Ce qui ne change pas depuis ces 30 dernières années, c’est l’attitude impératrice d’Air Canada envers ses clients et envers les régions du pays. Mais ce qui a changé tout récemment et que cette compagnie n’a pas encore saisi, c’est que bien des citoyens et des élus en ont plein leurs casques des multinationales pour qui le rendement envers les actionnaires et ses gestionnaires prime sur tout incluant l’intérêt des citoyens et des communautés qui souhaitent se développer durablement.   La réaction affir...

Ne perdons pas Air Transat

  J’espère qu’Air Canada ne mettra pas la main sur Air Transat, ce transporteur québécois si essentiel à la venue des touristes européens.  Avec Air Canada, nouveau proprio, malgré que cette compagnie affirme son intention de garder distinctes les marques, ce serait pour nous : ·          Une hausse des prix ·          Un service à la clientèle faible ·           La langue française malmenée comme depuis des décennies     ·         Un total désintérêt du tourisme au Québec par  Air Canada sauf de vendre plus de billets les plus chers possibles à l’intra et en hors-Québec avec la création d’un unique duo (Air France/Air Canada) sur notre principal marché d’outre-mer : la France, avec ses 400 000 visiteurs. COVID-19 et ses répercussions risquent de mettre à mal cette acquisition et c’est ta...

Premières Nations: Virus, planète & tourisme

                     LES VIRUS A l’arrivée de Colomb en 1492  en Amérique (492 ans après les Vikings à Terre-Neuve!), il y avait 100 millions d’autochtones.  Une majorité furent décimés (estimé à 93% en 1900) en grande partie par les maladies provenant de l’Ancien monde et contre lesquelles les «Premières Nations » n’avaient pas développé d’immunité :  la  grippe , la  peste bubonique , la  fièvre jaune , la  variole  et le  paludisme . En 1535, Jacques Cartier et ses hommes à Cap-Rouge près de Québec infectent les Iroquoiens de la place et plusieurs en meurent contrairement aux Européens qui ne saisissaient pas qu’ils en  étaient la cause. C’était la variole.    En 1763, Lord Amherst, commandant en chef de l’armée britannique en Amérique , ordonnait à l’un de ses colonels d’utiliser des couvertures infectées par la variole :  « Vous ...

Jasons ensemble de tourisme !

J’écris en tourisme sporadiquement depuis 2007. Pour dénoncer des faits critiquables et suggérer des pistes de solutions afin que le secteur du tourisme au Québec soit performant, équitable et durable.  J’ai perdu de multiples mandats à titre de consultant de la part d’organisations que mes écrits ont offusqués. Je ne m’en excuse pas. Et maintenant en 2020, à 61 ans, après 46 ans en tourisme, je vais tout faire pour contribuer à ce que le tourisme fasse partie de la solution face aux changements climatiques et non pas perpétue son emprunte négative majeure. Tout ceux et celles qui voudrez poursuivre notre tourisme sur les mêmes bases qu’avant COVID, me trouverez sur votre chemin.  Nous - et nos enfants-  pouvons tous bien vivre d’un nouveau tourisme alors cessons dès maintenant de vouloir toujours plus gros, plus grand, plus nombreux, plus forts, plus loin.  La solution est dans l’autrement.  Le Québec peut et doit penser son tourisme autrement. Je ne suis pas...

De quoi sera fait le tourisme de demain? Facebook Live TourismExpress - 15 avril 2020

Frédéric Gonzalo s'entretenait avec Jean-Michel Perron hier, président, PAR Conseils. Dans la foulée de son  texte paru la semaine dernière  qui a  suscité beaucoup d’intérêts et de commentaires, il était question des prochaines étapes qu’on peut entrevoir dans la sortie de crise pour le tourisme au Québec. Un rendez-vous à voir et entendre! Pour visionner l'entrevue:

De quoi sera fait notre tourisme?

De quoi sera fait notre tourisme? Faire un exercice d’anticipation en tourisme dans le contexte actuel est risqué, car p ersonne ne contrôle les variables de la crise  (durée réelle de la vague, une seconde vague à venir?, profondeur de la crise économique, certificats d’immunité?, date d’arrivée des vaccins/médicaments), mais je me lance tout de même afin de contribuer humblement à une éventuelle sortie de crise. Plus le confinement, mais surtout l’absence de vaccins se poursuivent, plus les changements comportementaux dictés par la peur et/ou la prudence des touristes seront profonds et permanents, même longtemps après la fin de la pandémie. D’ailleurs, après la pandémie, ce sera probablement l’endémie. Donc,  une crainte de retour viral permanente sous une forme ou une autre . Le choc est certes brutal, inédit depuis le début du tourisme de masse arrivé juste après la seconde guerre mondiale. La ligne de croissance des voyageurs internationaux n’est pas brisée,  elle e...

Un éléphant dans la pièce: les changements climatiques

Pourquoi nous allons droit vers un mur… de changements climatiques. Constats et pistes de solutions en tourisme pour le Québec. Avec le défi des « ressources humaines », le RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE devrait être considéré comme prioritaire pour notre industrie. Nous aurions tous intérêt à écouter M. Hans Joachim Schellnhube, physicien allemand, fondateur du Potsdam-Institute for Climate Impact research, président du Conseil sur les changements globaux pour le gouvernement fédéral allemand et conseiller auprès de la Commission européenne. Son constat est aujourd’hui alarmant: malgré l’accord de Paris signé en décembre 2015 qui prévoyait de contenir d'ici à 2100 le réchauffement climatique « bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et si possible de viser à « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C », la majorité des grands pollueurs ne corrigent pas le tir et nous risquons fort probablement de dépasser largement une hausse d...

L'accès aérien en région: le nécessaire étapisme

Ainsi le gouvernement du Québec et de multiples partenaires se penchent sur l’accessibilité aérienne au Québec avec le slogan « Découvrons notre Québec ». Plus de 173 M$ y seront consacrés. Un groupe de travail sera formé pour mener à bien cette démarche. Espérons que ce ne sera pas que des gens de Québec ou de Montréal. Et il faut savoir faire la différence entre un  Beech , un  Twin  et un  Dash 8 série 300 ; entre un touriste international qui paie son siège et un travailleur québécois dont le siège est payé par son employeur! Permettez-moi quelques conseils, ayant été l’un des rares, à titre de voyagiste, à avoir l’expérience du nolisement aérien régulier en tourisme sur l’intra-Québec (SÉPAQ et certains pourvoyeurs l’ont également); aussi à titre de conseiller touristique dans les régions du Québec depuis des années avec des solutions à l’accessibilité aérienne et enfin, à titre d’usager régulier de l’aérien en régions québécoises éloignées. Comme mon anci...

Éloge à la beauté...

Au-delà de notre emploi quotidien en tourisme, nous devons sentir une responsabilité d’influencer dans son entreprise, sa ville, sa région, les décideurs et nos concitoyens vers des actions qui embellissent le Québec autant en région qu’en ville.   C’est comme les aqueducs et les égouts pour un maire, ce n’est souvent pas une priorité car c’est de l’infrastructure coûteuse qui n’est pas visible mais pourtant nécessaire dans nos vies. Bien, les paysages, c’est une priorité pour personne, mais c’est essentiel à l’expérience touristique et au mieux-être citoyen. Une remarque récurrente des visiteurs à Québec, c’est de dire à quel point c’est propre et que la verdure est vraiment verte. Dans l’appréciation d’une destination, la beauté des paysages (naturels ou bâtis) revient constamment en tête de liste comme motivation de voyages. Au Québec, il y a la  laideur  qu’on ne voit plus :        des routes rafistolées     la grande pol...