Assis à côté de moi sur un vol Honolulu/Vancouver se trouve l’un des rares astrophysiciens québécois. Je venais justement de lire, quelques jours auparavant, un article qui traitait de l’inversion des pôles terrestres il y a près d’un million d’années. Quel ne fut pas mon étonnement lorsqu’il m’affirma que ce n’est qu’une question de temps avant que ce phénomène exceptionnel ne se reproduise… On était alors en juin 1997.
En 2017, nous vivons une époque déstabilisante à tous les niveaux. Si vous ne sentez pas cela, je vous envie. Vous êtes soit superzen, adepte précurseur de l’herbe à Justin ou hermite dans le fin fond de l’Abitibi ou de la Gaspésie…
Avec la chute du communisme et du monde
«à deux empires» symbolisé par le mur de Berlin en 1989, on croyait que le
capitalisme mondialisé «libre marché à tout crin» allait régir définitivement
l’ordre mondial. On sait aujourd’hui que ce modèle ne tient plus la route avec
les écarts de revenus indécents. «L’après déclin de l’empire américain»
démarre maintenant… attachez vos tuques! Le symbole le plus probant
étant l’élection imprévisible d’un type comme Trump… Et l’échec de
l’impérialisme américain n’a fait que créer une menace terroriste permanente
tout en semant le chaos dans de nombreux pays arabes.
Le réchauffement climatique ne
peut être contesté scientifiquement et constitue le facteur déterminant qui fait
qu’en plus de tous ces effets sentis, la Terre se désaxe actuellement,
rien de moins. Sans compter l’inversion prévisible des pôles... Regardez
les témoignages d’Inuits qui le constatent
et lisez ces deux articles ici et ici à ce propos.
Même Bill Gates, de la
famille sélecte des 1%, devient prophète de malheur avec sa prévision
d’une pandémie mondiale d’ici 20 ans et ses 30
millions de morts en 1 an… Par prévention, je viens de dire à ma blonde
qu’on fera dorénavant chambre à part!
Et le tourisme québécois là-dedans? Bien, il continuera de croître, à moins que
le pôle nord n'aboutisse à Laval ou qu’un microbe terroriste ne nous transforme
tous en minis Trump bazanés. Pour survivre, les PMEs et les destinations
touristiques devront s’adapter sans cesse comme jamais
auparavant. Fini les plans marketing à long terme… Et il y a du positif
dans les changements climatiques : une destination fraîche (moins
de 30 degrés Celcius en été) et de la neige permanente en
hiver deviendront rares, très rares.
Pour performer dans cette instabilité,
comme jamais depuis que le tourisme de masse existe (soit depuis les années
1960), nous devons saisir les multiples opportunités qui se
pointeront à nous. Nul doute que la SÉCURITÉ à tous les
niveaux (terrorisme, violence, pandémies, données personnelles, qualité des
aliments et de l’eau, pollution atmosphérique, etc.) est déjà notre carte
maîtresse. Avec nos éléments de différenciation touristique, la sécurité
devrait apparaître subtilement mais tout en demeurant omniprésente dans notre
mise en marché internationale et nationale... Trudeau, au spectre opposé de
Harper, est le meilleur ambassadeur touristique que le Canada
ait jamais eu. Que la CCT fasse avec lui comme l’Islande avec son
président : servons-nous en comme outil promotionnel avec
une application mobile d’autoportrait Justin et le touriste
potentiel devant les Rocheuses…
Pour le nouveau modèle économique et
politique mondial, nos actions en tourisme sont limitées, quoiqu’au niveau
québécois on peut choisir ses priorités en devenant des citoyens engagés, mais
pour les changements climatiques et terrestres. Un OBNL comme OURANOS prouve déjà
son utilité dans notre industrie. Il devrait avoir un mandat de regarder
les impacts prévisibles dans tous les secteurs de notre tourisme…
Quelle époque passionnante, car tout
devient possible.
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