Passer au contenu principal

Éloge à la beauté...




Au-delà de notre emploi quotidien en tourisme, nous devons sentir une responsabilité d’influencer dans son entreprise, sa ville, sa région, les décideurs et nos concitoyens vers des actions qui embellissent le Québec autant en région qu’en ville.

 

C’est comme les aqueducs et les égouts pour un maire, ce n’est souvent pas une priorité car c’est de l’infrastructure coûteuse qui n’est pas visible mais pourtant nécessaire dans nos vies. Bien, les paysages, c’est une priorité pour personne, mais c’est essentiel à l’expérience touristique et au mieux-être citoyen.

Une remarque récurrente des visiteurs à Québec, c’est de dire à quel point c’est propre et que la verdure est vraiment verte. Dans l’appréciation d’une destination, la beauté des paysages (naturels ou bâtis) revient constamment en tête de liste comme motivation de voyages.

Au Québec, il y a la laideur qu’on ne voit plus :

  •       des routes rafistolées
  •    la grande pollution visuelle par les panneaux publicitaires souvent même illégaux mais tolérés qui masquent nos paysages alors qu’ils sont 100% absents depuis des décennies au Vermont, au Maine, à Hawaï, en Alaska et dans de nombreuses villes américaines… mais tout le monde s’en fiche ici, sauf de nombreux visiteurs…
  •      les styles architecturaux trop souvent dépareillés dans les centres-villes ou sur les chemins de campagne
  •    les stations-service aux enseignes gigantesques avec McDo ou Tim qui banalisent chacune de nos villes
  •      les lignes et les poteaux électriques des villages et campagnes qu’on n’enfuie pas parce qu’on n'est pas du New Hampshire

Il y a de multiples solutions connues pour éradiquer le laid que des États ou des pays ont appliquées… contactez-moi, il me fera plaisir de vous les donner!


    Sur autoroute #40, Mauricie



   Île de la Providence à Tête-à-la-Baleine (Basse-Côte-Nord)


Et heureusement, il y a la beauté qu’on devrait protéger et rendre plus contagieuse :

  •     comme de nombreux noyaux villageois des Cantons-de-l’Est et de Chaudière-Appalaches
  •     des routes magnifiques telle la 138 sur la Côte-Nord ou la route des Rivières en Mauricie
  •     des milliers de kilomètres de sentiers, souvent hors du commun, en motoneige, VTT, rando ou vélo
  •     des milliers d’iles du Saint-Laurent, de Valleyfield à Blanc-Sablon, avec chacune une histoire à raconter
  •      des maisons patrimoniales privées exceptionnelles
  •     des terres agricoles magnifiques comme dans Lanaudière, au Lac Saint-Jean ou au Bas Saint-Laurent
  •   3,6 millions de lacs et d’étangs qui sont pour le Québec ce que sont les cathédrales en Europe

·         ... et la cerise sur le « dimanche » : des millions de Québécois sympathiques, beaux par leur accueil et prêts à interagir avec chacun des visiteurs

Sans verser dans le chauvinisme, oui le Québec est plus joli que 80% des destinations touristiques mondiales, mais pourrait atteindre 95% en quelques générations en entreprenant des actions maintenant. Mais là je rêve un peu, je sais….nos priorités individuelles et collectives sont ailleurs en 2017.


Jean-Michel Perron dans TourismExpress.

 


Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Arrivée d’OpenAI

  30 novembre 2022 : la journée où l’intelligence artificielle interpella sérieusement les métiers du tourisme OpenAI, le robot le plus avancé - accessible gratuitement à tous - va transformer le tourisme. Mon gendre français qui gère une boîte de conception de jeux vidéo à Bordeaux m’a initié à ce nouvel outil « révolutionnaire » qui va transformer nos façons de travailler et de voyager.  Certains prédisent même la fin de Google, d’autres la disparition de certains métiers. Je m’y suis inscrit le 3 décembre dernier et je fais partie du million d’utilisateurs enregistrés dès la 1re semaine.  C’est gratuit au départ, mais selon les blocs d’heures requis, différents forfaits sont offerts. Deux sections distinctes : le «  Playground   »  qui peut intégrer des applications personnalisées. Et il  y a le clavardage polyglotte  par le robot conversationnel - ChatGPT - très rapide et efficace (malgré des erreurs spécifiques telles qu’indiquer la présence de restaurants Michelin à Montréal ou

12 inspirations en tourisme durable au Québec

  Il y a deux semaines je vous parlais de destinations internationales inspirantes en durabilité , en nouveau tourisme. Aujourd’hui, regardons ce qui se fait ici au Québec. Je n’ai pas la prétention d’avoir fait l’inventaire exhaustif de ces individus et de ces entreprises touristiques fermement engagées dans une transition durable, mais ces 12 organisations/personnes sont définitivement inspirantes. Pour retrouver nos principaux leaders engagés en durabilité, les membres de la nouvelle organisation Tourisme durable Québec — près de 200 — en constituent la base.   1.     Monastère des Augustines : la poursuite d’une mission historique   !   Dans le Vieux-Québec, un des grands leaders de la transition durable au Québec. Les dernières Augustines encore vivantes à Québec ont de quoi être fières. Premier hôpital en Amérique du Nord — l’hôtel Dieu — (1639), cet hôtel concept poursuit la mission vers une santé globale. Les actions en durabilité sont exhaustives et se déclinent dans l

Transport & tourisme durable au Québec – Partie IV: marketing durable & communication responsable

  REM sur le pont Champlain Le transport représente les  3/4 des émissions carbone  du tourisme. Après avoir analysé l’impact de l’auto solo et ses alternatives, la nécessité pour le Québec de se doter de réseaux performants et écologiques de transport en commun régionaux et de mettre de l’avant dans nos villes des options durables de mobilité douce et durable, échangeons aujourd’hui sur la nécessaire équation entre des  transports durables  et nos façons de  se vendre et de communiquer , à titre de destination touristique ou d’entreprise en tourisme. Marketing durable [1] Il est heureusement révolu le temps où nous mesurions la performance d’une destination ou d’une PME touristique que sur la base de ses volumes (visiteurs/recettes) et de la profitabilité à court terme. On assume de plus en plus nos responsabilités vis-à-vis la qualité de vie de nos concitoyens, de nos employés et de la biodiversité qui nous entoure ou qu’on impacte par nos achats. Nos objectifs changent ( surtout en