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Messages

Affichage des messages du mars, 2023

Bons baisers de Berlin – Prof Joachim, mon idole allemande

Avec 4 500 exposants et 190 pays représentés, ITB Berlin est de loin   le plus vaste salon «industrie» en tourisme au monde . Pour la seconde fois en 4 ans, rencontre au début du mois avec le professeur   Hans Joachim Schellnhuber , le physicien et conseiller scientifique du gouvernement allemand qui a changé ma vision du monde en 2019 par son ton posé malgré les chiffres qui marquent l’esprit, sa logique implacable et sa profonde compréhension des enjeux climatiques, donc existentiels. En mars 2019, j’écrivais  cet article « coup de poing »  sur l’absence totale du tourisme durable dans les politiques du gouvernement du Québec, alors que notre ministre faisait la tournée des régions et que l’enjeu des ressources humaines obnubilait le discours (et avec raison). J’avais écrit une longue lettre à la ministre et à son équipe sur  l’urgence d’agir . Que de chemin parcouru depuis ce temps, et ce n’est que le début de cette odyssée qui transforme profondément notre tourisme. Prof Joachim, c

Bons baisers de Berlin

  Inspirations au plus grand salon touristique mondial (volet 1 de 3) (photo:  Ron Simard, représentant cri du tourisme d’Ouje-Bougoumou, m’accompagnait dans le volet conférence d’ITB.) La première fois que j’ai assisté à ITB Berlin, c’était en 1985, quatre années avant la chute du mur. J’ai vu ainsi le poste de contrôle Check Point Charly, tenu par les Américains, face à l’URSS. Les Berlinois possédaient à l’époque une vraie mentalité d’insulaires : sympathiques, accueillants avec une grande joie de vivre. ITB a toujours donné la température de l’état du tourisme mondial. Cette année ( mars 2023 ), avec ses  4   500   exposants et la pr é sence de 190   pays  ( voir plus bas quel pays, que l’on connaît bien, était absent cette année ), on ne peut que prendre plaisir à voir et entendre ce qui émerge de notre secteur. Deux mots clés ont transpiré partout cette année :  DATA et DURABILITÉ ;   le buzzword «innovation» étant dans les propos, presque entièrement évacué. Voici des extraits d

L’argent en tourisme durable

  Le partage et la transparence en tourisme durable, valeurs omniprésentes en pandémie, sont maintenant remplacées par l’avidité et le corporatisme de certains.   Une nouvelle «  business   » du tourisme durable au Québec s’active autour des millions de dollars en subventions publiques : outils, plans stratégiques, formations, attestations….Consultants, start-ups et universités baignent dans l’abondance. Ça développe de tout bord, tout côté, mais souvent sans se concerter. Vous connaissez l’expression «  Poule, pas de tête » ?  Bientôt on aura 8 différentes séries de formations en tourisme durable, une trentaine de plans associatifs et sectoriels et un paquet d’outils plus ou moins crédibles scientifiquement. Un exemple parmi d’autres   ? De multiples outils «   bilan carbone   » (GES) des entreprises  s’offrent gratuitement ou à grands frais selon des normes de calcul fort différentes : en France, c’est obligatoire depuis le 1 janvier dernier pour les entreprises de 500 employés e

Julie Roussel, une passionnée du tourisme durable

  Elle parle et s’active avec aise et conviction comme une vétérane, alors que ça ne fait que 6 mois qu’elle œuvre dans notre secteur à titre de  conseillère en tourisme durable  à  ÉAQ . Julie fait ainsi partie de la 1 re  génération d’employés en tourisme dédiés spécifiquement à la durabilité comme Neal Millet-Haydock chez Tourisme Charlevoix ou Fanny Beaulieu-Cormier à Tourisme Montréal. Le pionnier au Québec étant Hugues Sansregret de la SÉPAQ… Entrevue avec une convaincue de pouvoir changer le monde un pas à la fois. JMP — Qu’est-ce qui t’a amenée à t’impliquer professionnellement dans le volet durable du tourisme ? Tes motivations ? JR  – Avec mes études en géographie et en sciences de l’environnement, j’ai fait mes premiers stages en gestion de l’environnement urbain. Le tourisme me permet de m’amuser tout en travaillant… je suis trop heureuse et le développement durable, ça fait partie de moi. C’est la même chose dans ma vie personnelle qu’au travail. Ce n’est pas évident, les