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Messages

Affichage des messages portant l'étiquette Écotourisme

Refusons un retour à la normale car nous sommes les prochains ours blancs

En août 2012 à la Baie-James, j’avais organisé avec   l’association crie COTA  une expédition en zodiac (personne à bord n’y avait été auparavant!) jusqu’à South Twin Island. Dès notre arrivée, j’avais pris ce cliché du premier ours blanc observé .   Nous avons vu 7 ours en 90 minutes dont le curieux que voici qui après s’être levé debout sur l’île pour mieux sentir, a nagé rapidement vers notre navire, bien fragilisé ayant le moteur arrêté…. En 2012, je n’aurai s jamais cru que j’écrirais en 2020, le texte suivant : L’ours blancs s’inscrit dorénavant parmi ces milliers d’espèces animales et végétales qui disparaissent rapidement de notre planète. Le tout causé directement par les changements climatiques   - tout comme COVID-19 d’ailleurs - selon une   étude publiée cette semaine. En 2100, fort probablement, ces animaux uniques, capables de nager des semaines sans toucher terre en se guidant par les étoiles et de sentir à 30km de distance, auront d...

Premières Nations: Virus, planète & tourisme

                     LES VIRUS A l’arrivée de Colomb en 1492  en Amérique (492 ans après les Vikings à Terre-Neuve!), il y avait 100 millions d’autochtones.  Une majorité furent décimés (estimé à 93% en 1900) en grande partie par les maladies provenant de l’Ancien monde et contre lesquelles les «Premières Nations » n’avaient pas développé d’immunité :  la  grippe , la  peste bubonique , la  fièvre jaune , la  variole  et le  paludisme . En 1535, Jacques Cartier et ses hommes à Cap-Rouge près de Québec infectent les Iroquoiens de la place et plusieurs en meurent contrairement aux Européens qui ne saisissaient pas qu’ils en  étaient la cause. C’était la variole.    En 1763, Lord Amherst, commandant en chef de l’armée britannique en Amérique , ordonnait à l’un de ses colonels d’utiliser des couvertures infectées par la variole :  « Vous ...

Le tourisme n’est pas de la coiffure !

  M. Arruda,   comme c’est vous et votre équipe qui décidez des étapes du déconfinement, permettez-moi     un commentaire. Avec votre annonce de l’ouverture prochaine des salons de coiffure, des centres dentaires et même des commerces dans la zone « chaude » de Montréal alors que la très grande majorité des entreprises touristiques demeurent fermées, sans aucun calendrier pour leur déconfinement en ce 21 mai - contrairement à la majorité des pays occidentaux- , je me questionne en quoi   le risque sanitaire des PME touristiques des régions est plus élevé qu’un commerce sur le boulevard Saint-Laurent ? Mais surtout, savez-vous qu’en novembre, les pourvoiries, les producteurs en tourisme d'aventures, les campings et les marinas seront fermés alors que les salons de coiffure seront toujours ouverts ? Le tourisme des régions est hautement SAISONNIER contrairement à la majorité des autres secteurs économiques. Il   y a une fenêtre d’opération qui début...

De quoi sera fait notre tourisme?

De quoi sera fait notre tourisme? Faire un exercice d’anticipation en tourisme dans le contexte actuel est risqué, car p ersonne ne contrôle les variables de la crise  (durée réelle de la vague, une seconde vague à venir?, profondeur de la crise économique, certificats d’immunité?, date d’arrivée des vaccins/médicaments), mais je me lance tout de même afin de contribuer humblement à une éventuelle sortie de crise. Plus le confinement, mais surtout l’absence de vaccins se poursuivent, plus les changements comportementaux dictés par la peur et/ou la prudence des touristes seront profonds et permanents, même longtemps après la fin de la pandémie. D’ailleurs, après la pandémie, ce sera probablement l’endémie. Donc,  une crainte de retour viral permanente sous une forme ou une autre . Le choc est certes brutal, inédit depuis le début du tourisme de masse arrivé juste après la seconde guerre mondiale. La ligne de croissance des voyageurs internationaux n’est pas brisée,  elle e...

Un éléphant dans la pièce: les changements climatiques

Pourquoi nous allons droit vers un mur… de changements climatiques. Constats et pistes de solutions en tourisme pour le Québec. Avec le défi des « ressources humaines », le RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE devrait être considéré comme prioritaire pour notre industrie. Nous aurions tous intérêt à écouter M. Hans Joachim Schellnhube, physicien allemand, fondateur du Potsdam-Institute for Climate Impact research, président du Conseil sur les changements globaux pour le gouvernement fédéral allemand et conseiller auprès de la Commission européenne. Son constat est aujourd’hui alarmant: malgré l’accord de Paris signé en décembre 2015 qui prévoyait de contenir d'ici à 2100 le réchauffement climatique « bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et si possible de viser à « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C », la majorité des grands pollueurs ne corrigent pas le tir et nous risquons fort probablement de dépasser largement une hausse d...

L'accès aérien en région: le nécessaire étapisme

Ainsi le gouvernement du Québec et de multiples partenaires se penchent sur l’accessibilité aérienne au Québec avec le slogan « Découvrons notre Québec ». Plus de 173 M$ y seront consacrés. Un groupe de travail sera formé pour mener à bien cette démarche. Espérons que ce ne sera pas que des gens de Québec ou de Montréal. Et il faut savoir faire la différence entre un  Beech , un  Twin  et un  Dash 8 série 300 ; entre un touriste international qui paie son siège et un travailleur québécois dont le siège est payé par son employeur! Permettez-moi quelques conseils, ayant été l’un des rares, à titre de voyagiste, à avoir l’expérience du nolisement aérien régulier en tourisme sur l’intra-Québec (SÉPAQ et certains pourvoyeurs l’ont également); aussi à titre de conseiller touristique dans les régions du Québec depuis des années avec des solutions à l’accessibilité aérienne et enfin, à titre d’usager régulier de l’aérien en régions québécoises éloignées. Comme mon anci...

Éloge à la beauté...

Au-delà de notre emploi quotidien en tourisme, nous devons sentir une responsabilité d’influencer dans son entreprise, sa ville, sa région, les décideurs et nos concitoyens vers des actions qui embellissent le Québec autant en région qu’en ville.   C’est comme les aqueducs et les égouts pour un maire, ce n’est souvent pas une priorité car c’est de l’infrastructure coûteuse qui n’est pas visible mais pourtant nécessaire dans nos vies. Bien, les paysages, c’est une priorité pour personne, mais c’est essentiel à l’expérience touristique et au mieux-être citoyen. Une remarque récurrente des visiteurs à Québec, c’est de dire à quel point c’est propre et que la verdure est vraiment verte. Dans l’appréciation d’une destination, la beauté des paysages (naturels ou bâtis) revient constamment en tête de liste comme motivation de voyages. Au Québec, il y a la  laideur  qu’on ne voit plus :        des routes rafistolées     la grande pol...

Le changement dans notre ADN touristique

Assis à côté de moi sur un vol Honolulu/Vancouver se trouve l’un des rares astrophysiciens québécois. Je venais justement de lire, quelques jours auparavant, un article qui traitait de l’inversion des pôles terrestres il y a près d’un million d’années. Quel ne fut pas mon étonnement lorsqu’il m’affirma que  ce n’est qu’une question de temps avant que ce phénomène exceptionnel ne se reproduise … On était alors en juin 1997.  En 2017,  nous vivons une époque déstabilisante à tous les niveaux . Si vous ne sentez pas cela, je vous envie. Vous êtes soit superzen, adepte précurseur de l’herbe à Justin ou hermite dans le fin fond de l’Abitibi ou de la Gaspésie… Avec la chute du communisme et du monde «à deux empires» symbolisé par le mur de Berlin en 1989, on croyait que le capitalisme mondialisé «libre marché à tout crin» allait régir définitivement l’ordre mondial. On sait aujourd’hui que ce modèle ne tient plus la route avec les écarts de revenus indécents. « L’après décl...

On est tous des caribous...

Anticosti, bouteilles d’eau, pollution visuelle, caribous: Gens du tourisme, tenons-nous debout! Toi qui travaille au Centre Sheraton du centre-ville, à l’Office de Tourisme de Québec ou dans ton gîte de Magog,  tu penses que les caribous du Nord ne t’impactent pas?  J’ai des petites nouvelles pour toi…   Le 19 décembre dernier, les Cris de la Baie-James (Eeyou Istchee)  exigeaient que la chasse sportive aux caribous cesse au Québec. 48 heures après, le gouvernement du Québec  annonçait que la chasse cesserait à l’hiver 2018 . Pas parce que les Libéraux soient devenus écologiques, au contraire, mais parce qu’ils craignent (« respectent » pour être politiquement correct) les Cris, alors que le Québec a  l’obligation légale de protéger les Caribous , sources de nourriture depuis plus de 5 000 ans dans la région.  Bravo pour cette décision! Selon les spécialistes, le troupeau de la Rivière-aux-Feuilles est passé de 430 000 in...