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2 + 2 + 2 en 2 minutes #7

 

2 inspirations – Bravo!

LES ÉTOILES MICHELIN, UNE « BUSINESS » BONNE POUR LE QUÉBEC?

Il y a 169 restaurants au Canada (Toronto et Vancouver) inscrits au prestigieux système de pointage établi en 1900 (sur l’échelle de 1 à 3 étoiles). Aucun au Québec. Il semble que nos grands chefs de Montréal hésitent. Mais ce sont surtout les destinations qui devraient hésiter : la destination Californie a payé 600 000$ US pour que Michelin puisse venir; la Floride en 2022? 1,5 M$ US pour uniquement Miami, Tampa et Orlando. Ce seraient plusieurs centaines de milliers de dollars pour Montréal. « Montréal n’a pas besoin de Michelin pour confirmer qu’elle est une ville gastronomique, mais être reconnu par Michelin serait magnifique », disait le chef Normand Laprise, l’an passé. BRAVO !

 

CES PERSONNALITÉS QUI ASSUMENT LEURS CONVICTIONS

Sébastien Vettel, 4 fois champions du monde en F1, a renoncé aux millions $ en quittant l’écurie Red Bull et le célèbre circuit pour, entre autres, des motifs écologiques, car la F1 contribue fortement au réchauffement de la planète (surtout par les transports par avion). On apprend également que l’humoriste française Blanche Gardin vient de refuser un contrat de 300 000$ sur Amazon Prime « à cause de la façon dont Amazon traite ses employés et encourage la surconsommation ». Au Québec, parmi nos « vedettes », à part Richard Desjardins et Roy Dupuis, qui a le courage d’agir pour dire stop aux abus subis par la planète? BRAVO !

 

2 mauvaises pratiques – Booh!

LA POLICE BLOQUE LES TOURISTES SUR UN CHEMIN DE CAMPAGNE AU VERMONT

(Getty Images iStockphoto/Le Devoir)

Par la faute d’influenceurs et de l’efficacité des médias sociaux, des milliers de touristes qui circulaient sur un petit chemin classique des couleurs d’automne pour voir la célèbre petite ferme, laissaient des retombées négatives: « Des touristes mal élevés ont endommagé des routes, ont eu des accidents, ont dû être remorqués hors des fossés, ont piétiné des jardins, ont déféqué sur des propriétés privées, se sont garés dans des champs et des allées, et ont agressé verbalement des résidents ». La route, jusqu’à la mi-octobre, est réservée uniquement aux « locaux » et la police compte intervenir auprès des récalcitrants. (source : Le Devoir). BOOH !

 

YUL ET ROUTES TROUÉES : QUELLE EXPÉRIENCE POUR NOS VISITEURS?

Notre principale porte d’entrée par avion de nos touristes internationaux – aéroport Dorval/Trudeau – me rappelle les aéroports chinois dans années ’80 : cacophonique. Que ce soit pour se rendre du centre-ville de Montréal en transport en commun, l’accessibilité routière ou le temps d’attente au retour aux douanes… Nous avons là un enjeu de taille pour le niveau de satisfaction de « l’expérience Québec ». Un drôle de « Bonjour » ! Le CA de la société privée qui gère l’aéroport peut-il, seul, dégager des solutions urgentes? Et que dire de l’état de la chaussée de nos routes secondaires et principales? « C’est causé par une augmentation du nombre des cycles de gel et de dégel, particulièrement dans le sud de la province, et par une hausse du tonnage [poids cumulatif des véhicules] », affirme Transport Québec. Mais qu’on m’explique pourquoi c’est différent en Ontario et au Vermont? BOOH!

 

2 bonnes pratiques – Hourra!

DE LA POUTINE DURABLE!

La Roulotte à Patates de Gentilly, par de petits gestes concrets, a remporté mardi le Prix Excellence en tourisme 2023, catégorie « Tourisme responsable et durable ». À la base, en limitant les déchets à la source, en réduisant leur empreinte environnementale, dont la vaisselle réutilisable, les contenants recyclables et la bouteille d’eau durable... HOURRA!

 

AUTOCARS À HYDROGÈNE : L’ALBERTA NOUS DEVANCE!

Pour un touriste, voyager en autocar au lieu de prendre son auto solo, c’est toujours la meilleure option, même par rapport au train, en ce qui concerne les GES. Alors, imaginez avec des moteurs à hydrogène, comme je le mentionnais ici dans mon article sur le transport durable. Une compagnie de l’Alberta (Diversified) a modifié 7 de ses autocars en juillet dernier, au coût de 50 000$ chacun, pour un mélange hydrogène-diesel 80/20, diminuant ainsi jusqu’à 80% son empreinte carbone. Et au Québec, avec de l’hydrogène vert, on pourrait voyager en autocar carrément à 0 émission. Tout ça peut se faire, faut juste un peu de vision et de l’action!  HOURRA!

 

Jean-Michel Perron

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