Passer au contenu principal

2 + 2 + 2 en 2 minutes #17 – Des toilettes dans le Vieux et être festif durablement en Gaspésie!

 

2 inspirations – Bravo!

RETOUR À L’ESSENTIEL : LES TOILETTES, LA BASE DE L’EXPÉRIENCE TOURISTIQUE

Source : Le Devoir, 2019

Il y a plus de 15 ans, j’écrivais sur le risque de «disneyfication» du Vieux-Québec, avec le nombre de résidents et de services en chute libre, conjugué à la croissance du tourisme. Le maire visionnaire de Québec, Bruno Marchand, il y a 2 semaines, présentait un plan sous 4 axes pour éviter que le Vieux-Québec devienne un «Walt Disney de carton» : la mobilité, l’habitation, le «tourisme autrement» et l’apparition d’une offre commerciale adaptée aux besoins du quotidien. Le «tourisme autrement»? Revenir à l’essentiel de l’expérience touristique dans le Vieux : rendre disponibles des toilettes (!!!), organiser des événements pendant les périodes creuses et développer des initiatives pour faire découvrir d’autres secteurs de la ville aux touristes. BRAVO!

 

LE TOURISME QUÉBÉCOIS : UN SECTEUR D’AVENIR

Le tourisme participe à 5% de la création de la richesse annuelle du Québec (PIB) et en y regardant de plus près, depuis 2014, notre secteur – voir la ligne jaune – se démarque avantageusement, en croissance, par rapport au reste de notre économie. On ne peut qu’être confiants dans l’avenir, malgré l’épidémie de 2020-21 et les défis sociaux, environnementaux et politiques actuels. Évidemment, en 2023, l’autre question essentielle : quel est le % de GES émis par le tourisme par rapport à l’ensemble des autres secteurs? En France, le tourisme c’est 7,4% du PIB et 11% des GES du pays, mais au Québec, on est toujours en attente de savoir notre poids carbone… BRAVO!

 

2 mauvaises pratiques – Booh!

UNE ESCAPADE AÉRIENNE INDURABLE À TORONTO!

Depuis le 8 décembre, la compagnie aérienne Air Liaison propose, au départ de Québec, «une opportunité idéale pour savourer un week-end mémorable dans la plus grande ville du Canada», c’est à dire Toronto. Départs les vendredis soir, retour les dimanches.

Avec l’empreinte carbone élevée de ce voyage en avion (0,25 tonnes de CO2 par passager), sachant qu’il faut viser 2 tonnes par année maximum par Terrien pour maintenir le réchauffement à 1,5 °C et sachant que les solutions technologiques durables ne pourront se déployer dans l’aérien – qui est en pleine croissance – avant plusieurs années, le minimum sensé de la part d’un voyageur responsable est de faire moins de déplacements aériens et de demeurer plus longtemps à destination. BOOH!

 

DU GES DANS VOTRE RÉGION!

L’outil Climate Trace permet par ville et par secteur économique de déterminer quels sont les plus grands émetteurs de GES au Québec. Je suis surpris de constater que la cimenterie de Joliette en émet pour 732 854 tonnes par année, bien plus que Port-Daniel en Gaspésie (466,737 t), mais bien moins que la raffinerie Valero de Lévis (2,263,509 t), 140e raffinerie mondiale la plus émettrice (sur 684). Que font réellement ces grands émetteurs pour diminuer leurs émissions, là est la question. Le ciment et le pétrole sont encore nécessaires à nos vies, nous les consommateurs et les entreprises, mais que faisons-nous pour modifier nos habitudes? BOOH!

 

2 bonnes pratiques – Hourra!

LE COVOITURAGE

Deux des importants postes d’émission de GES dans nos organisations touristiques sont les déplacements professionnels et les déplacements domicile/travail. Il faut développer systématiquement le réflexe de la mobilité douce, du transport en commun ou du covoiturage. La pub française ci-haut fait référence à la coopérative Mobicoop. Au Québec, il y a AmigoExpress pour les longues distances, Poparide et Covoiturage.caIl existe même un petit guide sur comment bien se comporter en covoiturage! HOURRA!

 

CHOISIR LA DÉCROISSANCE RESPONSABLE : LE SEA SHACK EN GASPÉSIE

Photo : Sea Shack

Dans un autre excellent article du magazine Unpointcinq, l’été dernier, on apprenait ceci de l’auberge festive Sea Shack, située directement sur le bord du Saint-Laurent : «On a restreint, dans les deux dernières années, le nombre quotidien de personnes autorisées sur le site, ajoute-t-il. On est passés de 275 (en 2019) à environ 200 à 225 de manière délibérée. Ça permet de garder lesprit festif et libre du Sea Shack, tout en étant plus responsables pour lenvironnement.» HOURRA!

 

  

Jean-Michel Perron
PAR Conseils

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Comment éviter l’écoblanchiment et respecter la nouvelle loi canadienne ?

  Source photo: Radio-Canada Chronique réalisée suite à des entrevues avec : Merci Julien O. Beaulieu, chercheur avec le CQDE Merci Julien Galtier, Masse Critique Merci Marc Paquin, Planetair Enfin, comme en Europe  depuis janvier 2024; en  France, depuis janvier 2023 et en Californie  depuis le  1er janvier dernier, inspirée d’ailleurs par la réglementation française -  les entreprises qui surévaluent ou mentent, consciemment ou inconsciemment sur leur respect de l’environnement  ne peuvent plus légalement le faire au Canada depuis juin 2024.  Excellente nouvelle pour les clients/visiteurs et pour les entreprises qui agissent réellement pour la Planète !  Mais qu’est-ce qui constitue de l’écoblanchiment et en quoi la nouvelle loi risque-t-elle de vous impacter ? Voilà les questions que vous devriez considérer dès maintenant. Définition écoblanchiment : On parle d’écoblanchiment lorsqu’un acteur partage une information environnementale fau...

Tourisme au Québec : déni face à l’urgence climatique PARTIE II : Le déni expliqué par le facteur humain

  En première partie, dans une autre chronique , j’avais fait le constat de la faible performance de la destination " Québec" en durabilité. Aujourd’hui, comment expliquer qu’on n’agit pas en conséquence, sachant l’urgence ? Mes recherches pointent vers  L'INERTIE SYSTÉMIQUE comme le frein majeur à la transformation   de  notre industrie touristique québécoise. Cette inertie, elle-même provoquée par des biais psychologiques de personnes en poste d'autorité, semble expliquer qu'ailleurs sur la planète des destinations comparables (Finlande, Nouvelle-Zélande...) agissent, elles, avec brio, comme le commande l'urgence climatique, tout en assurant la croissance responsable de leurs entreprises. On comprend que les gaz à effet de serre (GES) et leurs corollaires, le réchauffement climatique, la pollution, la dilapidation des ressources qui ne sont pas illimitées et les risques de pandémie représentent des menaces existentielles qui ne connaissent pas de frontières...

L’avenir du tourisme international selon Deloitte/Google. Et les enjeux qui viendront bouleverser ce scénario optimiste.

  Une excellente recherche anticipative vient d’être produite. Le volume des touristes internationaux, poussé par l’après-guerre avec la montée d’une vaste classe moyenne occidentale et les vols longues distances, sont passés de 25 millions en 1950 à 1,454 milliard en 2019 . Cette année, nous aurons après la chute pandémique, rejoint à nouveau ce volume de 2019 (à 96%) et selon Google/Deloitte, nous atteindrons 2,4 milliards en 2040.  À l’analyse de milliards de requêtes sur Google dans 230 pays, de consultations de dizaines d’experts et de statistiques officielles depuis 50 ans, voici les constats actuels et les principales « prédictions » de Deloitte/Google, produite le 1 novembre dernier, dans leur rapport Vision 2040 (hyperlien à la fin) avec mes commentaires et les enjeux majeurs sous-estimés, à mon avis. 1. J’ai apprécié la section des facteurs positifs et négatifs   - pages 30-31-32 - qui vont impacter les entreprises touristiques d’ici 2040. Que fait-on pour s...