Le partage et la transparence en tourisme durable, valeurs omniprésentes en pandémie, sont maintenant remplacées par l’avidité et le corporatisme de certains.
En Allemagne, en Suisse et en Autriche, l’industrie touristique a statué que la
première étape décisive vers la neutralité climatique est la transparence : les
offres de voyage doivent être comparables en termes d'impact sur le climat,
donnant ainsi aux voyageurs la possibilité de choisir un voyage plus
respectueux du climat. Pour atteindre cet objectif, le partenariat "KlimaLink" dirigé par Futouris et
l'Association allemande du voyage (DRV) a été créé pour développer une norme
commune de calcul des émissions afin d'établir une plate-forme informatique
fournissant des données d'émission cohérentes pour l'industrie et les
voyageurs. Elle sera en ligne en 2024. Sur la base de ces données, les
empreintes carbones des produits de voyage seront largement affichées sur les
points de vente, permettant aux agences d'offrir des conseils compétents et aux
clients de choisir des options respectueuses du climat.
Dans le cadre de notre mandat (8 conseillères en tourisme
durable et moi) avec 20 entreprises touristiques autochtones — le
programme SHIPEKU de
TAQ — nous testerons au cours des prochaines semaines un nouvel
outil bilan carbone touristique développé selon des normes scientifiques
élevées en collaboration avec les spécialistes de la Chaire Eco -Conseil
de l’UQÀC. Financé par TDQ,
AEQ et moi-même, il sera gratuit pour toutes les organisations
et les entreprises du Québec. Objectif ? Rendre
autonomes les PMEs et s’engager sérieusement dans la transition durable. Pourquoi gratuit ? Parce
que la majorité des entreprises touristiques de la planète, selon un sondage
international récent de l’OMT, ne feront pas leur bilan carbone s’ils doivent
payer pour….
D’autres outils essentiels et conviviaux sont en développement actuellement ou le seront sous peu. Ils sont tout aussi incontournables et crédibles (un « vrai » Tableau de bord, un répertoire en économie circulaire, un outil de caractérisation, de calcul de capacité de support et de gestion des flux touristiques), complémentaires au Parcoursen 7 étapes, développé par TDQ et aux certifications en tourisme internationales. J’en parlerai plus en détail ce printemps. Geneviève Turner de Tourisme durable Québec joue un rôle important de mise en contact avec tous ceux et celles qui veulent se concerter, cocréer et coopérer en durabilité….
Et aux donneurs d’ouvrage, une suggestion : pouvez-vous exiger des consultants/développeurs ce qui suit….et standardiser les approches et les outils ?
· D’éviter
les doublons en regardant ce qui se fait déjà et en collaborant avec d’autres
projets similaires pour aboutir à une solution nationale permettant les
comparaisons entre les entreprises puisque l’outil sera similaire ou à tout le
moins sur les mêmes bases scientifiques ;
· De se
baser sur la science et les meilleures pratiques de l’industrie touristique mondiale ;
· De partager
les résultats et les outils afin de les rendre accessibles à un maximum
d’organisations pour accélérer notre transition durable
Avec ces millions de dollars épargnés, créons/bonifions un fonds pour soutenir directement les entreprises dans leur conversion vers plus de durabilité (équipements et matériaux verts, GMR, processus, etc…).
Être dans l’action, certes ! Mais peut-on viser la performance pour le Québec touristique durable ?
Jean-Michel Perron
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