Passer au contenu principal

Palmares des lectures estivales d’un écoanxieux

 



J’ai profité de l’été pour me ressourcer et nourrir mon écoanxiété  avec une tonne (!) de livres traitant de durabilité, de tourisme, de l’évolution de notre société et de la biodiversité. Très inspirant! Je vous présente, parmi mes lectures estivales, mes 5 meilleures :

# 1 

 

Vient d’être publié. Smil est un scientifique manitobain de haut niveau reconnu internationalement (l’auteur préféré de Bill Gates!). Il remet les pendules à l’heure sur la réalité de notre monde, étoffé de données factuelles. Une des nombreuses perles : en moyenne, produire 1 kilo de tomates exige 650 ml d’énergies fossiles; 1 kilo de poulet? 325 ml….La tomate contribue ainsi 2 fois plus aux changements climatiques que le poulet! Après la lecture de ce livre, on peut plus facilement détecter les faussetés et l’écoblanchiment relatifs aux changements climatiques dans les médias. Les propos sont équilibrés sans tomber dans un scénario de la fin du monde à venir.

 # 2

 

Publié en 2019 mais avec une mise à jour récente. L’auteur est chercheur, professeur et chroniqueur, entre autres, avec le New York Times. «La situation est pire que ce que vous pouvez imaginer. Si votre inquiétude face au réchauffement climatique se résume à craindre la montée du niveau de la mer, vous ne faites qu’effleurer la surface des catastrophes à venir.»  Pour les écoanxieux avancés, un conseil : à consommer par petites doses. En passant, actuellement dans le contexte politique et sociétal actuel, l’hypothèse d’un +4c en 2100 est très réaliste…

 # 3

 

Vient tout juste d’être publié. MacAskill est un jeune philosophe qui nous décoiffe et nous amène à un autre niveau sur le présent et l’avenir de l’humanité. Un adepte du courant «  longtermiste» qui s’enracine dans Silicone Valley, avec aussi les Elen Musk et Jeff Besos de ce monde. MacAskill est un apôtre convaincu et convaincant qu’il est de notre responsabilité présente de s’assurer de la survie des générations futures sur la Terre ou ailleurs dans l’univers réduisant ainsi les changements climatiques ou les pandémies qu’à des épisodes historiques ponctuelles qu’on peut contourner par les technologies et l’IA. On comprend mieux pourquoi les 10 enfants de Musk et son obsession d’aller vivre sur Mars, avec ses potes milliardaires. La lecture de ce gourou est essentielle à mon avis pour cerner les Musk de ce monde. Afin de balancer votre angoisse après cette lecture, lisez ICI une critique très étoffée de ce mouvement.

 # 4

 

Michel Leboeuf est un biologiste de Lanaudière. Cet ouvrage de 2020 s’inscrit dans la mouvance de reconsidérer notre relation avec le vivant, la biodiversité. L’auteur retrace brièvement une histoire de la relation de l’Homme avec la nature, décrit une vision plus globale de notre biodiversité au Québec et traite des enjeux légaux afin de parvenir à protéger et mettre en valeur ce qui nous définit comme Québécois.es et Autochtones : notre territoire avec tous ses êtres vivants.

 # 5

 

Le réchauffement climatique a déclenché la 6è extinction de masse. Timothy Horton est un philosophe lucide et accessible dans ses propos qui nous invite à penser différemment le monde, souvent avec humour. Cet ouvrage publié en 2010 est une référence : «Penser écologique a autant à voir avec l’art, la philosophie, la littérature, la musique et la culture. Penser écologique a autant à voir avec la pratique actuelle des sciences humaines qu’avec les sciences dures, de même qu’avec les usines, les transports, l’architecture et l’économie… Les êtres humains ont besoin les uns des autres autant qu’ils ont besoin d’un environnement. Les êtres humains sont l’environnement les uns des autres. Penser de manière écologique ne concerne pas seulement les choses non humaines. L’écologie parle de vous et moi.»


______________

Jean-Michel Perron

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Arrivée d’OpenAI

  30 novembre 2022 : la journée où l’intelligence artificielle interpella sérieusement les métiers du tourisme OpenAI, le robot le plus avancé - accessible gratuitement à tous - va transformer le tourisme. Mon gendre français qui gère une boîte de conception de jeux vidéo à Bordeaux m’a initié à ce nouvel outil « révolutionnaire » qui va transformer nos façons de travailler et de voyager.  Certains prédisent même la fin de Google, d’autres la disparition de certains métiers. Je m’y suis inscrit le 3 décembre dernier et je fais partie du million d’utilisateurs enregistrés dès la 1re semaine.  C’est gratuit au départ, mais selon les blocs d’heures requis, différents forfaits sont offerts. Deux sections distinctes : le «  Playground   »  qui peut intégrer des applications personnalisées. Et il  y a le clavardage polyglotte  par le robot conversationnel - ChatGPT - très rapide et efficace (malgré des erreurs spécifiques telles qu’indiquer la présence de restaurants Michelin à Montréal ou

12 inspirations en tourisme durable au Québec

  Il y a deux semaines je vous parlais de destinations internationales inspirantes en durabilité , en nouveau tourisme. Aujourd’hui, regardons ce qui se fait ici au Québec. Je n’ai pas la prétention d’avoir fait l’inventaire exhaustif de ces individus et de ces entreprises touristiques fermement engagées dans une transition durable, mais ces 12 organisations/personnes sont définitivement inspirantes. Pour retrouver nos principaux leaders engagés en durabilité, les membres de la nouvelle organisation Tourisme durable Québec — près de 200 — en constituent la base.   1.     Monastère des Augustines : la poursuite d’une mission historique   !   Dans le Vieux-Québec, un des grands leaders de la transition durable au Québec. Les dernières Augustines encore vivantes à Québec ont de quoi être fières. Premier hôpital en Amérique du Nord — l’hôtel Dieu — (1639), cet hôtel concept poursuit la mission vers une santé globale. Les actions en durabilité sont exhaustives et se déclinent dans l

Transport & tourisme durable au Québec – Partie IV: marketing durable & communication responsable

  REM sur le pont Champlain Le transport représente les  3/4 des émissions carbone  du tourisme. Après avoir analysé l’impact de l’auto solo et ses alternatives, la nécessité pour le Québec de se doter de réseaux performants et écologiques de transport en commun régionaux et de mettre de l’avant dans nos villes des options durables de mobilité douce et durable, échangeons aujourd’hui sur la nécessaire équation entre des  transports durables  et nos façons de  se vendre et de communiquer , à titre de destination touristique ou d’entreprise en tourisme. Marketing durable [1] Il est heureusement révolu le temps où nous mesurions la performance d’une destination ou d’une PME touristique que sur la base de ses volumes (visiteurs/recettes) et de la profitabilité à court terme. On assume de plus en plus nos responsabilités vis-à-vis la qualité de vie de nos concitoyens, de nos employés et de la biodiversité qui nous entoure ou qu’on impacte par nos achats. Nos objectifs changent ( surtout en