Souhaitons que le prochain gouvernement s’attaque aux freins majeurs
du développement touristique qui relève directement de lui. Il faut, en votant,
se demander quel parti sera le mieux placé pour soutenir notre tourisme avec
trois de ses principaux défis :
1.
Immigration : Mettre en place
des règles plus flexibles avec des délais de traitement plus raisonnables pour la
venue d’immigrants saisonniers et permanents
afin de pourvoir les milliers de postes vacants en tourisme. Le secteur
agricole a réussi et d’autres également comme ICI à Chibougamau Et en
parallèle, des incitatifs fiscaux pour
attirer
les jeunes retraités à revenir à temps partiel dans le secteur.
2.
Transport & changement climatique : Le
tourisme québécois doit participer rapidement et activement à se décarboner.
Or, les GES au Québec, c’est - grâce à
notre hydroélectricité qui chauffe/refroidit nos bâtiments - 43% des émissions provenant
du transport et en tourisme autour de 75%. Les PMEs touristiques, à
moins d’être une compagnie aérienne ou un autocariste, ont peu de contrôle sur
cette dimension du voyage. Diminuer l’empreinte carbone des voyages passe
nécessairement par une vraie stratégie des déplacements en région , un
réseau d’autocars à hydrogène avec, à destination, des solutions de mobilité
douces afin de diminuer l’auto solo, la poursuite/déploiement de bornes
électriques pour autos, motoneige, vélos, quad, motomarines et surtout un
train rapide (pas leTGF qui est une blague!) entre Toronto et Québec, soit le TGV alors que
la majorité de nos visiteurs en provenance du hors-Québec se concentrent sur le
corridor Montréal/Québec….Évidemment le 3e lien à Québec dans ce contexte, est
un projet du 20e siècle sans aucune vision d’avenir tout comme encourager les
voyages aériens à 500$ dans des avions, grands émetteurs de GES… Pour
s’adapter au changement climatique, plus on tarde à agir, moins on sera libre
de choisir !
3.
Une nouvelle approche et un nouveau partage de
notre forêt pour mieux protéger la biodiversité
La mainmise des compagnies forestières et
minières sur notre forêt a assez durée. En plus, la forêt publique se dégrade selon un ancien forestier en chef du Québec ! Avec les régions
(villes/MRC) et les communautés autochtones, le tourisme et les activités
traditionnelles autochtones doivent être mieux considérés. Les activités de
chasse & de pêche (lire ICI l’opnion des pourvoyeurs) , de tourisme d’aventure et celles
culturelles rattachées aux peuples autochtones sont plus durables pour l’économie régionale et la biodiversité,
mais encore faut-il que la partage des terres publiques devienne plus équitable.
Nous avons la chance exceptionnelle de pouvoir produire du bois, de
l’hydro-électricité et du minerai nécessaire à notre transition durable, mais
les gouvernements doivent pondérer leurs ardeurs d’un développement illimité
pour ces secteurs et développer équitablement !
Jean-Michel Perron
P.S. 1 : Concernant l’immigration, nous
avons de notre côté à réaliser une introspection sur les conditions de travail
que nous offrons aux employés .ées de soutien (personnel d’entretien, de
cuisine, etc.). Une approche durable de
l’emploi commande un tel exercice.
P.S. 2: L’abandon par tous les partis une fois rendus
au pouvoir (dont la CAQ récemment, malgré leur promesse), d’effectuer une
réforme électorale permettant une représentativité plus réelle des opinions des
Québécois et Québécoises à l’Assemblée nationale fait, qu’encore une fois, le nombre de
députés du parti qui sera élu à l’Assemblée Nationale ne représentera en
réalité qu’une minorité d’électeurs (autour de 40% des votes probablement). Un
énorme déficit démocratique. Lire ICI l’avis d’un ancien président de l’Assemblée nationale.
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