Quel est le point commun entre les Ostrogoths de Cancun et les touristes milliardaires
de l’espace ? Hormis de circuler en altitude : l’individualisme exacerbé,
l’indécence et l’immoralité.
Alors que les pays pauvres peinent à vacciner leurs
populations ce qui nous garantit à vie le COVID permanent ; alors que l’écart
de richesse entre les pauvres et les riches s’élargit (1 % des plus riches
possèdent 2 fois plus que 6,9 milliards d'humains dont 725 millions vivent
dans l’extrême pauvreté),
alors que les changements climatiques affectent toute l’humanité et on a encore
rien vu ; le tourisme spatial à 450 000 $ UD du billet équivaut en GES, pour
un seul lancement de fusée, à 395 vols transatlantiques (CO2) et ce
n’est que le début du tourisme spatial !
Je comprends que notre planète de la fosse des Marianne à 11 000 m
de profond à l’Everest à 8 849 m et du pôle Nord à l’Antarctique est maintenant
explorée de partout, mais avant de s’aventurer dans l’espace, les milliards de
dollars investis dans ce nouveau tourisme élitiste devraient plutôt servir à
faire du tourisme terrestre actuel une activité régénératrice pour la planète.
Trois compagnies se compétitionnent sur ce segment :
Blue Origin de Jeff Bezoz/Amazon, Virgin Galactic de Richard Branson et SpaceX
d’Elon Musk/Tesla. Un vrai « boys’ club » dont la forme phallique de la
fusée Blue Origin en est un puissant symbole !
« Quand vous vous élevez au-dessus », a déclaré Jeff Bezos à
propos de l’atmosphère après son vol inaugural de 10 minutes à 100 km
d’altitude, sur New Shepard, en juillet dernier, «...c’est cette toute petite
chose fragile, et alors que nous nous déplaçons sur la planète, nous l’endommageons. »
M. Bezos, vous l’endommagez encore plus en vous baladant
en haute altitude….
Jean-Michel Perron
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