Source : Radio-Canada/Google Earth
L’avenir de notre tourisme au Québec passe par un réseau
intermodal de transports publics écologiques. Et bien avec cette première
grande annonce d’infrastructures du TGF, on est mal parti !
L’annonce du 6 juillet dernier par le gouvernement fédéral d’un projet de
corridor entre Québec et Toronto pour 2030 au coût prévu « entre 6 G$
et 12 G$ » comporte de bonnes nouvelles : enfin
un rail dédié aux transports de passagers (!!!) et il sera à 90 %
électrique. Mais il y a une odeur certaine de politique dans cette annonce, car
où se situe la logique ?
Il s’agit d’un projet sociétal majeur qui comporte de graves lacunes :
1. On ne gagnera que de 25 à 30 minutes sur le trajet Québec-Montréal, nos deux grands pôles touristiques qui se fait actuellement en 3h24 minutes et uniquement de 40 à 60 minutes de réduction sur le 5 h 30 actuel entre Montréal et Toronto. Ce n’est pas ça rendre plus accessible une destination ! Bref, ce train ne remplacera malheureusement pas l’avion qui restera encore longtemps très polluant malgré les premières avancées en nouveaux carburants. Ni le transport par automobile privé, même électrique, qui engendrera encore des coûts élevés de congestion et d’entretiens routiers. Alors tout ça pour ça ? Dire qu’un TGV tout électrique joindrait Québec-Montréal en 50 minutes…
Pour l’avenir de notre tourisme, de la planète et de notre
qualité de vie, nos grands projets d’infrastructures doivent avoir une réelle
vision. Justifier ne pas choisir le TGV pour une question de coûts et de temps
de construction n’est pas crédible dans le contexte. C’est bien mal parti pour
une transition durable qui nous ferait gagner des points dans notre
positionnement touristique international.
Jean-Michel Perron
Commentaires
Publier un commentaire