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2 + 2 + 2 en 2 minutes, par Jean-Michel Perron #31 – Vidéo comique; dormir; tourisme criminel; employés virtuels; qualité du service et routes blanches

 

2 inspirations – «Bravo»

VIDÉO HUMORISTIQUE POUR GÉRER LES FLUX TOURISTIQUES

Tourisme Nouvelle-Zélandedans cette vidéo promotionnelle, présente son « escadron d’agents » qui gère les touristes ne visitant que les lieux iconiques du pays afin de prendre leurs égoportraits. Très drôle, tout en mettant de l’avant un autre tourisme et le côté sympathique des Néo-Zélandais.

Ça fait des années que j’écris ici pour dire que nos campagnes promotionnelles manquent d’humour, qu’elles sont trop classiques, alors que le Québec est le pays de l’humour et d’expériences uniques. Osons innover! BRAVO!

 

LE TOURISME DE SOMMEIL

Le tourisme de sommeil, également appelé tourisme de récupération ou tourisme de détente, est cette tendance qui vise à proposer des destinations et des programmes spécialement conçus pour le repos, la récupération et l’amélioration du sommeil. Voyez ici des exemples. Mon rêve, ne rien faire et dormir! BRAVO!

 

2 mauvaises pratiques – «Booh»

« DU TOURISME CRIMINEL »

Photo : Le Journal de Montréal

Entendu cette expression de« tourisme criminel » hier, à l’émission radio la plus écoutée au Canada. Un groupe de 10 voleurs chiliens a cambriolé pour 3 M$, cette semaine, dans une bijouterie près de Montréal. Je connaissais le tourisme sexuel, esthétique, de guerre, de la dernière chance, même le nécrotourisme… mais pas le tourisme criminel.

Le tourisme est de plus en plus associé à du négatif. Il est vrai que certaines critiques, dans le contexte du climat, de la pollution et du surtourisme, sont plus que justifiées. Moi, le premier, je ne me gêne pas pour dénoncer nos dérives. Mais il importe aussi de reconnaître les vertus du tourisme, de mettre de l’avant dans les médias tous ses avantages et de rendre la vie plus facile aux visiteurs en leur proposant des expériences et des services touristiques réellement vertueux. À ce chapitre, avec l’absence d’une certification durable nationale et d’une classification en hébergement sur la qualité, le Québec fait fausse route. On nivelle par le bas, car c’est une invitation ouverte à l’écoblanchiment et au marketing faussement gonflé par nos entreprises les moins valeureuses.

Ah, oui, pour les touristes chiliens de la semaine, sait-on s’ils ont séjourné en hôtellerie, en Airbnb ou chez des parents et amis? Faudra-t-il créer une association touristique sectorielle des meilleurs lieux à cambrioler? Comment s’assurer que les retombées des vols soient maximisées ici, au Québec? BOOH!

 

DU POULET FRIT À NEW YORK VENDU PAR DES EMPLOYÉS AUX PHILIPPINES

Photo : New York Times, 11 avril 2024

Plusieurs restaurants de New York ont des caissiers.ières en virtuel des Philippines. Je comprends l’enjeu de la main-d’œuvre, que le salaire minimum est à 16$ à New York et que les employés philippins sont payé à 3$. Mais nous en sommes vraiment rendus là pour des positions de 1re ligne, en contact direct avec les clientèles? Que ce soit en restauration, en hébergement ou en activités de plein air, quelle sera la mince ligne à ne pas franchir entre la techno et la nécessité en tourisme d’interagir avec du vrai monde local pour livrer ainsi des expériences mémorables, condition #1 pour la satisfaction de nos visiteurs? J’ai tellement hâte que ce soit l’IA qui me fasse faire un tour du Vieux-Québec et qu’une employée en virtuel du Sénégal m’accueille au Grand Times Hotel de Drummondville… BOOH!

2 bonnes pratiques – «Hourra»

COMMENT, EN HÉBERGEMENT, LIVRER UNE EXPÉRIENCE DE QUALITÉ

Dans ce document téléchargeable de 8 pages de la firme conseil McKinsey & Company, il est décrit les conditions de succès pour fournir une expérience client exceptionnelle en tourisme. Même si on y réfère avant tout aux hôtels de luxe (le segment avec la plus forte croissance actuellement), les conseils concrets offerts ici sont universels. HOURRA!

 

LES ROUTES BLANCHES DES LAURENTIDES

Bel exemple d’un développement durable régional en tourisme qui maximise les infrastructures existantes, se base sur le patrimoine régional, participe à la santé durable, s’inscrit dans l’une des priorités touristiques du Québec (l’hiver) et encourage la concertation de multiples partenaires.

Dans le cadre du projet de développement des Routes blanches, la Société de plein air des Pays-d’en-Haut (SOPAIR) évalue le potentiel récréotouristique de parcours multijours utilisant des sentiers de ski nordique déjà pérennisés durant l’hiver 2022-2023. Une initiative qui s’inscrit dans le vaste projet de pérennisation des sentiers patrimoniaux des Laurentides. HOURRA!

 

  

Jean-Michel Perron

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