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2 + 2 + 2 en 2 minutes, par Jean-Michel Perron #20

 

2 inspirations – Bravo!

APPEL À DQc, TM ET À L’ALLIANCE

Alors que le gouvernement fédéral hésite entre le train à grande fréquence (TGF) et celui à grande vitesse (TGV); alors que l’on sait (lire ICI mes articles à cet effet de 2021 et de 2023) que le TGF sera un flop (à cause de sa lenteur); alors que le corridor Toronto/Québec constitue la voie d’une vaste majorité du tourisme et que ce serait l’action de décarbonation la plus significative pour TOUT NOTRE TOURISME; alors que les États-Unis (côtes Est et Ouest) accélèrent vers le TGV; est-ce que nos 3 organisations phares en tourisme au Québec (Destination Québec cité, Tourisme Montréal et l’Alliance de l’industrie touristique du Québec) peuvent clairement, d’une seule voix, indiquer au gouvernement fédéral le choix privilégié en tourisme? Résistons aux multiples lobbys (compagnies aériennes, constructeurs, etc.) qui veulent nous amener vers un cul-de-sac indurable et inutile. BRAVO! (à l’avance)

 

LA RÈGLE DU 1 KM ET DU 5 KM

(Source: David Richard/Reporterre)

La priorité des priorités, en durabilité du tourisme, c’est de décarboner les transports des visiteurs, des employés et de nos fournisseurs de service. À moins de 1 km, assurons d’offrir des trajets à pied sécuritaires et accessibles 4 saisons; 5 km et moinsvélode 5 km à 50 km, transport en commun en ville; en région, le covoiturage et toutes sortes de véhicules hybrides comme ce «Véloto» (photo) à Millau, dans le sud de la France: «Avec l’assistance électrique, on peut aller jusqu’à 45 km/h et parcourir une soixantaine de kilomètres à deux avec des bagages.» Ce quadricycle grimpe vaillamment les 600 mètres de dénivelé qui séparent le domicile des Jacquemin de la cité aveyronnaise. Infatigable, le couple continue d’avaler les kilomètres (déjà 20 000 au compteur). Faudra changer les règlements au Québec pour accepter ces nouveaux types de véhicules… BRAVO!

 

2 mauvaises pratiques – Booh!

UNE MULTINATIONALE SUISSE VEUT DONNER UNE LEÇON DE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE À L’ANSE-SAINT-JEAN

Ainsi, la multinationale du ski suisse «E-liberty» prétend que certains équipements de loisir/tourisme ne peuvent être viablement gérés par une municipalité! «Richard Perron, le maire de l’Anse Saint-Jean au Saguenay, a été vexé par les propos de Christian Mars d’E-liberty, lorsqu’il a dit que certaines montagnes sous l’égide de municipalités étaient gérées de façon amateure, même si L’Anse-Saint-Jean n’était pas citée. Ils veulent révolutionner le monde des montagnes de ski au Québec, mais qu’ont-ils fait chez eux?, demande Richard Perron. Ils ne semblent pas gérer de montagnes, mais bien les systèmes de réservations», lit-on dans un article récent du Quotidien. Bravo au maire Perron de se tenir debout et de défendre le droit de se développer localement pour maximiser les retombées locales.

Il peut être vrai que la qualité de gestion de certaines municipalités est douteuse, mais c’est le cas aussi au privé. Ainsi, ce n’est pas parce que c’est privé qu’un service, un attrait ou un équipement est nécessairement mieux géré que par une municipalité ou une instance gouvernementale. C’est comme le discours rampant de vouloir privatiser la SAQ au Québec: c’est en Alberta (distribution de l’alcool privatisée) que l’alcool est le plus dispendieux au Canada! BOOH!

 

LE TOURISME EXHIBITIONNISTE ET ÉGOCENTRIQUE

(Photo: deux influenceurs russes en conférence de presse avant leur expulsion de Bali pour avoir posé nus – Alina Fazleeva – sur un site sacré de l’île )

Certains touristes et influenceurs souhaitent se photographier avant tout dans des lieux prestigieux plutôt que de prendre des photos de leur environnement de voyage. D’autres choisissent d’agir comme des mini-célébrités et de jouer devant la caméra, s’attendant à être regardés par le plus «d’amis» possibles. Escalader des sites archéologiques fragiles à la recherche de contenus issus des réseaux sociaux pourrait les endommager. Se filmer avec grands éclats de rire ou nu.e.s dans des zones considérées comme sacrées peut offenser. La réduction des cultures à des arrière-plans comme contenu des médias sociaux peut suggérer un manque d’intérêt ou de respect de la part des touristes à l’égard des hôtes. Voyager est précieux et commande le respect des cultures locales; de plus, toujours montrer les attraits «classiques» d’une destination ne fait qu’encourager le surtourisme. BOOH!

 

2 bonnes pratiques – Hourra!

COVOITURAGE TOURISTIQUE DANS LANAUDIÈRE

(Photo: Tourisme Lanaudière)

Lorsqu’on est en région, le transport en commun n’est pas une possibilité pour vivre des expériences touristiques. L’auto solo, qu’elle soit à essence ou électrique, n’est pas une solution durable. Le covoiturage EST DURABLE, mais encore faut-il le faire connaître, car ce n’est pas dans les habitudes touristiques. Gens de Montréal, partagez cette nouvelle dans vos réseaux! Cet hiver, Lanaudière innove avec ce nouveau partenaire: «TaxyMatch». Avec raison, on indique 3 AVANTAGES MAJEURS: moins de dépenses et moins de C02 (comme conducteurs, tes frais de déplacement peuvent être intégralement remboursés! Comme passager, de nouvelles possibilités s'offrent à toi à prix réduit, tout à en limitant son impact environnemental); des avantages exclusifs (avantages financiers offerts aux covoitureurs auprès des attraits); partager une expérience (plus qu'un trajet, c'est l'expérience d'un voyage entre des locaux et des voyageurs de toute la planète!). HOURRA!

 

ACHAT LOCAL & COOPÉRATIVE LOCALE: LE BALUCHON

(Source: Le Baluchon Éco-villégiature)

L’auberge Le Baluchon de la Mauricie est citée dans le magazine En Route (Air Canada): «… Il y a quatre bâtiments distincts, totalisant 88 chambres, et deux chalets disponibles en location privée. Tous les meubles des suites sont fabriqués à partir du bois de la propriété (Le Baluchon possède son propre moulin) et les ingrédients des deux restaurants sur place proviennent de fermes locales – «l'objectif est de les avoir dans un rayon de 50 kilomètres», déclare la copropriétaire Patricia Brouard. Pour y parvenir, Le Baluchon fait partie d'une coopérative locale dans laquelle de petits producteurs de porc, de poulet ou de sirop d'érable, par exemple, «empruntent nos terres pour cultiver», explique Brouard. La station achète ce qui est produit pour être utilisé sur place à la coopérative régionale.» HOURRA!

 

  

Jean-Michel Perron

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