Passer au contenu principal

Mes nouveaux héros & héroïnes : Geneviève, Bruno, Antoine et Laure !

 

En écoutant ces leaders du monde municipal et de la mouvance citoyenne qui rejettent la politique des «  petits pas » pour la transformation nécessaire de notre société , je me demande si notre tourisme participera pleinement au changement ou sera seulement en réaction à celui-ci ?

Notre société par ses citoyens et ses municipalités provoque le changement malgré le manque de conviction de Québec et d’Ottawa de s’engager sérieusement à transformer durablement nos façons de vivre et de développer le Québec.  

De notre côté, il faut avec le ministère du Tourisme du Québec et DEC en concertation avec l’Alliance de l’industrie touristique du Québec et Tourisme durable Québec — toutes des entités déjà engagées en durabilité — trouver une façon concertée, efficace et optimale de faire cheminer les dossiers à prioriser en tourisme québécois afin d’avoir des destinations et des entreprises prospères, résilientes et compétitives. Pas sur un horizon de 10 ans, petits pas, par petits pas, mais maintenant et concrètement: l’urgence climatique, la pollution et la perte de notre biodiversité le commande. On manque de RH en tourisme, mais on a des compétences et des gens de conviction, alors soyons stratégiques : partagerons-nous le travail et ça presse !

«  Dans ce combat contre la menace climatique, les gouvernements de proximité que sont les municipalités du Québec doivent jouer un rôle primordial. Et monsieur Charette, savez-vous quoi ? Les Villes veulent en faire plus. Comment ? En aménageant chaque territoire de manière à protéger les milieux naturels ainsi que les terres agricoles, tout en limitant l’étalement urbain. En densifiant chaque milieu de vie. En déployant des services de transport collectif accessibles à l’ensemble des citoyens. En concevant autrement nos infrastructures et nos bâtiments municipaux, notamment. Nous sommes face à un mur étant donné la façon dont nous nous sommes développés dans les dernières décennies. Force est d’admettre que nous devons nous transformer rapidement. Moi qui suis une adepte des petits pas, je suis consciente que ce ne sera pas suffisant…. »-  Geneviève Dubois, mairesse de Nicolet, Préfète de la MRC Nicolet-Yamaska

« L’époque où les villes prospéraient tous azimuts en imposant leur béton sur la nature doit appartenir au passé, et vite, selon le maire — et selon le GIEC, précise-t-il. Il y a des moments où nous ne pouvons plus nous taire. Tous les gens qui ont envie qu’il y ait une transformation doivent prendre le bâton de pèlerin à la hauteur de ce qu’ils sont capables de faire….Nous ne pouvons plus penser nos municipalités de la même manière : il faut partager, affirme-t-il en entrevue éditoriale avec Le Devoir. Il faut être en mesure de dire que dans une région donnée, nous avons besoin de seulement trois parcs industriels. Nous n’en ouvrirons pas six : nous allons en ouvrir trois et nous allons partager les revenus. » - Bruno Marchand, maire de Québec.

 «  Les plus récents discours en lien avec le prolongement du métro de Montréal et le tramway de Québec laissent de nombreux maires et de nombreuses mairesses en dehors de ces grands centres sur leur appétit et je crois qu’il est temps pour le gouvernement de stimuler l’innovation environnementale et le développement durable dans chacune des régions du Québec. À Victoriaville, nous sommes prêts à être ce leader, ce modèle de ville innovante, circulaire et dynamique et à nous assurer que le développement durable au Québec soit plus qu’une ligne de métro ou qu’un tramway. Nous le devons aux générations à venir. » - Antoine Tardif, maire deVictoriaville,  ville qui est le leader « historique » au Québec du développement durable.

«  Malgré la 6e vague de COVID-19, les jeunes ont repris la rue tous les vendredis pour réclamer un virage environnemental et social. Dimanche dernier, une longue chaîne humaine s’est formée pour protester contre le projet industriel Ray-Mont à Montréal. À Québec, la salle était comble pour appuyer le tramway. À Manawan, des Autochtones bloquent des coupes forestières. Tous les dimanches, des Mères au front et leurs enfants font un sit-in devant le bureau de François Legault à Montréal… »-Laure Waridel, citoyenne, mère et activiste

Ce vendredi, c’est le Jour de la Terre. Ayons une pensée pour notre avenir et celui de nos enfants, mais surtout agissons ensemble, maintenant.

 

Jean-Michel Perron

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Comment éviter l’écoblanchiment et respecter la nouvelle loi canadienne ?

  Source photo: Radio-Canada Chronique réalisée suite à des entrevues avec : Merci Julien O. Beaulieu, chercheur avec le CQDE Merci Julien Galtier, Masse Critique Merci Marc Paquin, Planetair Enfin, comme en Europe  depuis janvier 2024; en  France, depuis janvier 2023 et en Californie  depuis le  1er janvier dernier, inspirée d’ailleurs par la réglementation française -  les entreprises qui surévaluent ou mentent, consciemment ou inconsciemment sur leur respect de l’environnement  ne peuvent plus légalement le faire au Canada depuis juin 2024.  Excellente nouvelle pour les clients/visiteurs et pour les entreprises qui agissent réellement pour la Planète !  Mais qu’est-ce qui constitue de l’écoblanchiment et en quoi la nouvelle loi risque-t-elle de vous impacter ? Voilà les questions que vous devriez considérer dès maintenant. Définition écoblanchiment : On parle d’écoblanchiment lorsqu’un acteur partage une information environnementale fau...

Tourisme au Québec : déni face à l’urgence climatique PARTIE II : Le déni expliqué par le facteur humain

  En première partie, dans une autre chronique , j’avais fait le constat de la faible performance de la destination " Québec" en durabilité. Aujourd’hui, comment expliquer qu’on n’agit pas en conséquence, sachant l’urgence ? Mes recherches pointent vers  L'INERTIE SYSTÉMIQUE comme le frein majeur à la transformation   de  notre industrie touristique québécoise. Cette inertie, elle-même provoquée par des biais psychologiques de personnes en poste d'autorité, semble expliquer qu'ailleurs sur la planète des destinations comparables (Finlande, Nouvelle-Zélande...) agissent, elles, avec brio, comme le commande l'urgence climatique, tout en assurant la croissance responsable de leurs entreprises. On comprend que les gaz à effet de serre (GES) et leurs corollaires, le réchauffement climatique, la pollution, la dilapidation des ressources qui ne sont pas illimitées et les risques de pandémie représentent des menaces existentielles qui ne connaissent pas de frontières...

L’avenir du tourisme international selon Deloitte/Google. Et les enjeux qui viendront bouleverser ce scénario optimiste.

  Une excellente recherche anticipative vient d’être produite. Le volume des touristes internationaux, poussé par l’après-guerre avec la montée d’une vaste classe moyenne occidentale et les vols longues distances, sont passés de 25 millions en 1950 à 1,454 milliard en 2019 . Cette année, nous aurons après la chute pandémique, rejoint à nouveau ce volume de 2019 (à 96%) et selon Google/Deloitte, nous atteindrons 2,4 milliards en 2040.  À l’analyse de milliards de requêtes sur Google dans 230 pays, de consultations de dizaines d’experts et de statistiques officielles depuis 50 ans, voici les constats actuels et les principales « prédictions » de Deloitte/Google, produite le 1 novembre dernier, dans leur rapport Vision 2040 (hyperlien à la fin) avec mes commentaires et les enjeux majeurs sous-estimés, à mon avis. 1. J’ai apprécié la section des facteurs positifs et négatifs   - pages 30-31-32 - qui vont impacter les entreprises touristiques d’ici 2040. Que fait-on pour s...